Gabrielle (Marion Cotillard) fait le désespoir de ses parents, riches exploitants dans la Provence des années 50. Follement éprise de romance, elle harcèle l’instituteur du village, lequel la rejette. Ses parents arrangent son mariage avec José (Alex Brendemühl), ouvrier saisonnier espagnol dont la famille a fui la guerre civile.
Librement adapté du roman de Milena Agus, Mal de pierres est d’abord le portrait d’une femme fragile, proie de ses désirs et du mal qui la ronge. Ce mal de pierres dont il est question, ce sont les calculs rénaux qui la font souffrir et la relèguent un peu plus à la marge, au point qu’elle sera placée en cure thermale, à l’écart du monde, pour être soignée.
Nicole Garcia filme très sobrement, dans une forme à la fois élégante et classique, l’histoire de cette femme enchainée et passionnée, qui étouffe ses pulsions et ses sentiments au point de se rendre malheureuse et folle. Marion Cotillard offre une composition parfaite pour ce rôle torturé et complexe. Elle porte formidablement bien le film sur ses épaules. Du reste, c’est d’abord la qualité du casting qui fait l’intérêt de l’entreprise, le scénario en lui même ne livrant guère de surprises.
Présenté en compétition à Cannes, Mal de Pierres apparaît peu armé pour faire face à la concurrence au sein de la compétition officielle. Le film demeure honnête et proprement réalisé dans, pour paraphraser un célèbre article écrit par François Truffaut à l’époque même dans laquelle se situe l’action de Mal de Pierres, une certaine tradition du cinéma français de qualité.
Benoît Thevenin
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Bon, je verrai ce film uniquement parce qu’il a été tourné notamment dans mon village. Mes parents connaissent même l’acteur de complément qui interprète le rôle du prêtre dans la scène du mariage… La star locale… Il fait aussi le prêtre du village dans notre pastorale du 24 décembre… Je peux t’arranger une interview si tu veux… 😉
(plus qu’une critique et tu fais mieux que l’an dernier, courage !)