Death is my profession d’Amir Hossein Saghafi (2011)

Jeune cinéaste né en 1986, Amir Hossein Saghafi livre un premier film à l’inverse des préjugés habituels sur le cinéma iranien. Violent, âpre et impitoyable pour chacun de ses personnages, le film impressionne, lessive ses spectateurs et peut même les choquer.

Le récit mêle initialement les destinés de trois hommes dans une région sinistrée dans les montagnes de l’Iran. Au chômage suite à la fermeture de leur usine, ils se retrouvent contraint pour survivre de risquer leur vie à voler des câbles de lignes à haute tension. Un jour, il se font surprendre, une bagarre éclate et l’un d’eux tabasse à mort leur opposant.

Amir Hossein Saghafi saisit d’emblée la gorge de ses spectateurs. Même si la suite et dans un registre à peine moins éprouvant, Death is my profession est un film dur, sec et sans espoir. On peut reprocher au cinéaste une symbolique très appuyée dans sa représentation du chemin de croix que doivent parcourir les personnages, mais comment lui en vouloir trop ? Pour un premier film, le cinéaste affiche une ambition très affirmée et  prometteuse. La mise en scène est ample et viscérale. Le cinéaste reste à hauteur d’homme mais élève ces personnages à un rang quasi mythologique. On réentendra parler de lui, c’est évident.

B.T

Death is my profession ***1/2

Lire aussi :

  1. La Jeune fille et la mort (Death and the maiden) de Roman Polanski (1994)
  2. Kill List de Ben Wheatley (2011)
  3. On the ice d’Andrew Okpeaha MacLean (2011)
  4. Le Gamin au vélo de Luc et Jean-Pierre Dardenne (2011)
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