Avec beaucoup de pudeur et d’émotion, Julian Schnabel nous raconte l’histoire de Jean-Do Bauby. Journaliste réputé, ancien rédacteur en chef du magazine Elle, Bauby est victime d’une attaque cardio-vasculaire. Après trois semaines dans le coma, il se réveille paralysé de la tête aux pieds. Il ne conserve l’usage que de son œil gauche, qu’il peut cligner à volonté, sans compter son imagination et sa mémoire. Prisonnier de son scaphandre, il livre le plus profond de son âme dans le bouquin qui sera publié quelques jours avant sa mort (et dont le film est l’adaptation).
A l’instar de Ramon Sampedro (Javier Bardem dans Mar Adentro d’Alejandro Amenabar), Bauby trouve son El Dorado dans un monde qu’il rêve, parfois, ou dont il se souvient, souvent. Sujet casse-gueule mais traité avec beaucoup de douceur, d’humour et de délicatesse, Le scaphandre et le papillon ne s’égare jamais sur les terrains de la complaisance ou du pathos. Un très beau film.
A noter aussi ce qui doit être la dernière apparition de Jean-Pierre Cassel au cinéma. L’acteur nous a quitté le 19 avril 2007. Il avait 74 ans.
Benoît Thevenin
Le Scaphandre et le papillon – Note pour ce film :
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