Présentation de la sélection du 63e festival de Cannes

De l’aveu même de Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, l’annonce un peu précipitée des films qui concourront pour la Palme d’or et alimenteront pendant 10 jours les gazettes du monde entier ne s’explique que par une volonté assumée de créer de l’excitation autour de l’évènement.
A divers titres, nous n’avons en effet pas fini de parler de Cannes, avant même que le tapis rouge ne soit déroulé sur les marches pour la projection de Robin des bois de Ridley Scott en ouverture du festival le 12 mai.

Jafar Panahi

Les organisateurs ont prit une initiative politique qui sera sans doute commentée et discutée partout. Avant de révéler l’identité des cinéastes qui auront le privilège de rêver à la Palme, ce sont – comme de tradition – les noms des membres du jury qui ont d’abord été portés à la connaissance de chacun. Le plus remarquable l’est car il est absent et que rien aujourd’hui ne garanti sa présence sur la Croisette pendant la quinzaine du festival.

Gilles Jacob et Thierry Frémaux ont décidé d’inviter le cinéaste iranien Jafar Panahi à rejoindre le jury. Cette annonce aura fatalement des conséquences mais qu’il est difficile d’anticiper aujourd’hui. Cannes force la communauté médiatique et cinéphile à s’intéresser de plus près encore au sort du cinéaste enfermé depuis le début du mois de mars dans une prison iranienne en raison de son opposition au pouvoir politique iranien et de son rôle dans les manifestations qui ont ébranlés Téhéran au début de l’année.
De cette manière Cannes s’autorise à défier l’Iran. Mahmoud Ahmadinejad se montre inflexible sur des sujets autrement plus sensibles et on imaginera volontiers son irritation face à ce petit coup de pression venant de Cannes. Nous publierons un peu plus tard un extrait de l’interview que nous a accordé Nader T. Homayoun à l’occasion de la sortie hier de son film Téhéran. Il nous parle de Panahi et de la relative complexité de cette affaire. La position symbolique prise par Cannes favorisera t’elle un retournement de la situation de Panahi ? De nombreuses hypothèses sont sans doute permises…

Jury de la Compétition Officielle : Tim Burton (Président), Giovanna Mezzogiorno, Kate Beckinsale, Alberto Barbera, Emmanuel Carrère, Benicio Del Toro, Victore Erice, Shekhar Kapur + Jafar Panahi.

Présentation de la Sélection Officielle

Si l’on a vraiment pas fini de parler de Cannes en amont des festivités, c’est aussi parce que cette année plus encore que les précédentes, les informations vont continuer d’être délivrées au compte-goutte dans les jours et semaines à venir. Officiellement pour le moment, seulement 16 films se disputeront la Palme (contre 22 en 2008 et 20 l’année dernière par exemple). Et on ne note la présence que d’un seul film américain (Fair Game de Doug Liman, à propos de l’affaire Veronica Plame) en compétition.

Les Grands absents

Le film sans doute le plus attendu des cinéphiles cette année, Tree of life de Terrence Malick, n’est actuellement pas prêt, ne le sera peut-être pas non plus dans un mois. L’annonce tardive de sa sélection (mais peut-être plutôt Hors compétition) pourrait néanmoins intervenir si le cinéaste achève son travail dans des délais raisonnables.
D’une manière générale, la faible représentation du cinéma américain en compétition s’explique probablement, justement, parce que les films ne sont pas encore prêts : on pense notamment à ceux de Darren Aronofsky (Black Swan), Clint Eastwood (Hereafter), Gus van Sant (Restless). De la même manière, pour faire le grand écart, le nouveau film du cinéaste hongrois Bela Tarr (Le Cheval de Turin) dont le tournage s’est achevé il y a quelque temps seulement, ne figure pas non plus dans le line-up. Tous ces films restent donc candidats, parmi d’autres, pour une sélection qui sera de toutes façon complétée bientôt.

Détaillons maintenant les forces en présence de cette sélection…

Amerique du nord et centrale


A l’heure actuelle, le seul cinéaste américain en lice se révèle être issu du moule de l’industrie américaine du cinéma. Sa sélection avec Fair Game, Doug Liman (Go, La Mémoire dans la peau, Jumper) l’a doit moins à son talent reconnu d’artiste qu’à son sujet politique et son casting glamour. Naomi Watts et Sean Penn sont les têtes d’affiches d’un thriller qui revient sur l’affaire Plame-Wilson qui ébranla l’administration Bush en 2005. Les deux comédiens avaient déjà échangés quelques répliques à l’occasion de 21 grammes d’Alejandro González Iñárritu.

Le cinéaste mexicain, déjà en compétition en 2006 avec Babel (Prix de la mise en scène), revient justement cette année avec Biutiful. Le film est son premier qui n’ait pas été scénarisé par Guillermo Arriaga, peut-être trop occupé maintenant qu’il est lui même passé derrière la caméra (The Burning Plain). Biutiful a été tourné en espagnol avec Javier Bardem et Blanca Portillo, ce qui ne lui était plus arrivé depuis Amours Chiennes en 2000, son premier film, qui lui valu d’être la révélation de la Semaine de la critique cette année là…

France


Revenu des Etats-Unis ou il avait tourné Dans la brûme électrique, Bertrand Tavernier signe pour son nouveau film une adaptation de Madame de la Fayette avec La Princesse de Montpensier. Tavernier n’avait plus figuré en compétition à Cannes depuis Daddy Nostalgie en 1990. Un joli gratin du jeune cinéma français (Mélanie Thierry, Grégoire Leprince-Ringuet, Gaspar Ulliel) côtoieront Lambert Wilson, également au casting du film de Xavier Beauvois…

Grand habitué de la Compétition officielle en tant qu’acteur ces dernières années (Marie-Antoinette, Quand j’étais chanteur, Le Scaphandre et le papillon en 2006, Un Conte de Noël en 2007, Visage et Les Herbes folles en 2009), Mathieu Amalric enfilera cette fois une deuxième casquette, celle de réalisateur, pour monter les marches du Grand Palais. Amalric, déjà auteur de Mange ta soupe (1997) et de La Chose Publique (2003), présentera son nouveau film justement intitulé Tournée et dans lequel un producteur de spectacle sur le retour (joué par Amalric lui même), parcourt les cabarets de province avec sa troupe de danseuses pour un show de striptease singulier.

Prix du jury à Cannes en 1995 avec N’Oublie pas que tu vas mourir, Xavier Beauvois évoquera avec Des Hommes et des Dieux, l’enlèvement et le massacre de sept moines en Algérie en 1996, dans un pays alors en pleine guerre. Un sujet sensible pour un film qui ne devrait pas laisser indifférent, ce dont on ne doute pas après les chocs qu’on constitué ses précédents films (il a aussi réalisé Le Petit Lieutenant en 2005). Michael Lonsdale, Lambert Wilson, et Sabrina Ouazani (L’Esquive) partageront l’affiche avec Roschdy Zem, lequel reste fidèle à un cinéaste qui le dirige pour le troisième fois.

Afrique


On retrouvera Roschdy Zem dans Hors-là-loi de Rachid Bouchareb, vraie/fausse suite de son film Indigènes qui avait valu à l’ensemble des têtes d’affiches de remporter un prix d’interprétation collectif lors du festival de Cannes 2006. On les retrouve tous (Bernard Blancan, Sami Bouajila, Djamel Debouzze), à l’exception de Samy Naceri, en proie à des démons qui vont l’éloigner sans doute durablement des plateaux de cinéma… Hors-la-loi représentera l’Algérie et rappelle, ne serait-ce que par son titre, le classique éponyme du cinéma algérien réalisé par Tewfik Fares en 1976. Les deux films évoquent les parcours de trois jeunes algériens engagés dans la lutte pour l’indépendance du pays. S’agit t’il d’un remake (déguisé) ?

Mis à part les films du cinéaste franco-algériens Rachid Bouchareb, il faut remonter à 1997 pour retrouver trace d’un long-métrage africain en lice pour la Palme d’Or. A l’époque, il s’agissait de Kini et Adams du burkinabais Idrissa Ouedraogo.
C’est le tchadien Mahamat Haroun Saleh, habitué des festivals internationaux et auteur de Daratt (2006, sélectionné à Venise) qui met fin à 13 ans de disette avec Un Homme qui crie, son quatrième long-métrage. Le film, qui a été tourné à Ndjamena et portait d’abord le titre « Un homme qui crie n’est pas un ours qui danse », d’après un poème d’Aimé Césaire, évoque un Tchad en proie à la guerre civile.

Europe

Sergei Loznitsa (The Siege, 2006 ; Revue en 2008) est le moins connu des cinéastes en compétition mais tout le monde gagnera ce que l’on focalise sur son cas. Sergei Loznitsa est un documentariste ukrainien singulier et passionnant, ne serait-ce que du point de vue de son ambition artistique. La matière première du cinéma de Loznitsa, c’est bien l’image et le son, ce qui n’est pas forcément caractéristique du travail documentaire en général. De cette manière, Loznitsa impose un style peut-être plus proche du cinéma de fiction que documentaire, mais selon une démarche construite, réfléchie, et finalement assez fascinante. La sélection de You. My joy est la première du cinéaste à Cannes et constitue déjà en soi une consécration tant il est important que cet auteur soit reconnu.

Principale figure du cinéma Russe à la chute du bloc communiste, Nikita Mikhalkov a longtemps et légitimement été célébré comme un cinéaste important (Les Yeux noirs, Urga, Soleil Trompeur), avant de retomber en quasi complète désuétude, plombé en plus par une réputation ambigüe que son dernier long-métrage sorti en France il y a quelques semaines (12) n’a pas contredit….
Nikita Mikhalkov avait fait l’ouverture du festival de Cannes en 1996 avec la superproduction Le Barbier de Sibérie. On le retrouve presque quinze ans plus tard, en course pour la Palme avec un film qui est la suite officielle de Soleil Trompeur, réalisé en 1994 et lauréat du Grand Prix du jury à Cannes. Le film évoquait la police politique de Staline, le NKVD (ex-KGB) et son rôle pendant la période des Grandes Purges dans les années 30.

Habemus Papam de Nanni Moretti était plus ou moins attendu en compétition. C’est finalement La Nostra Vita de Daniele Luccheti, un ancien assistant de Moretti, qui permet à l’Italie d’être représentée en compétition officielle. Le cinéaste a déjà été honoré par une sélection à Cannes en 1991 avec sa satire politique Le Porteur de Serviette (avec Moretti). Il a aussi évoqué les années de Plombs avec le drame Mon Frère est fils unique, présenté à Un Certain regard en 2007. Le film révélait alors Ricardo Scamarcio, revu depuis dans Eden à l’Ouest de Costa-Gavras et La Prima Linea (actuellement en salle), et que l’on retrouvera dans La Nostra Vita, portrait de l’Italie contemporaine à travers l’histoire d’un ouvrier romain.

Mike Leigh est l’un des deux réalisateurs de cette sélection à avoir déjà conquis la Palme d’Or, en 1996 pour Secret et mensonge, alors que Naked lui avait valu le prix de la mise en scène en 1993. Le sujet de son nouveau film, Another Year, reste pour le moment confidentiel. Le casting est en revanche connu et l’on retrouvera quelques un des acteurs que le cinéaste a déjà dirigé, dont l’inoubliable Imelda ‘Vera Drake’ Staunton. Jim Brodbent (Life is sweet, 1990), Lesley Manville (All or Nothing, 2002) et Karina Fernandez (Be Happy, 2008) sont également de l’aventure.

Si Mike Leigh a déjà obtenu la Palme en 1996, c’est Abbas Kiarostami qui lui a succédé au palmarès grâce au Goût de la cerise (Ex-aequo avec L’Anguille d’Imamura). Fer de lance du cinéma iranien jusqu’au début des années 2000, Kiarostami c’est depuis mué en artiste dont le travail a peut-être plus sa place dans les galeries d’art moderne (cf Shirin, sortit en début d’année) que dans les cinémas. Copie conforme devrait se démarquer du cinéma qu’on lui connait. Le film est le premier qu’il tourne hors des frontières de l’Iran et narrera la rencontre entre un universitaire britannique auteur d’un ouvrage établissant les liens ténus entre oeuvre d’art originale et copie (William Shimell), et une galeriste française (Juliette Binoche, ambassadrice du festival via l’affiche officielle de cette édition).

Asie

Takeshi Kitano est actuellement partout : une expo à la Fondation Cartier (jusqu’au 12 septembre), une autobiographie en librairie (Kitano par Kitano, Grasset), et un film en salle (Achille et la tortue, réalisé en 2008 mais qui ne sort en France que maintenant). Il a aussi été fait Commandeur des Arts et des Lettres lors de son dernier voyage à Paris en mars dernier.
Les trois derniers longs de Kitano, très personnels, voir mégalos, mais aussi assez drôles, ont moins trouvé le public que les films qui, du milieu des années 90 au milieu des années 2000, lui ont valu d’être considéré comme un des cinéastes les plus importants au monde. Si Outrages évoquait jusqu’à présent un fameux film de guerre de De Palma, Outrage au singulier offre à Kitano l’opportunité d’un retour au cinéma violent qui a commencé de le faire connaître (Violent Cop, Sonatine etc.). Il sera de nouveau question de guerre des gangs.

Révélé par la Quinzaine des réalisateurs avec The President Last bang, Im Sangsoo est l’un des deux cinéastes coréens en compétition cette année, une preuve par le nombre que la florissante cinématographie coréenne pèse bien de tout son poids dans le concert mondial. Im Sangsoo débarque en compétition avec The Housemaid, le remake d’un classique du cinéma coréen de 1960 récemment sauvé de l’oubli grâce à la fondation de Martin Scorsese. Le film original de Kim Ki-young est un véritable trésor de cinéma, une oeuvre implacable et impeccablement moderne. L’histoire est celle d’un professeur de piano adulé par quelques jeunes femmes qu’il a comme élève. Sur les recommandation d’une, il embauche une servante pour soulager son épouse souffrante. La servante s’offre à lui puis exerce un terrible chantage qui va détruire la famille entière. Im Sangsoo, à qui l’ont doit aussi Une Femme coréenne et Le Vieux jardin, adaptera l’histoire au contexte de la société coréenne moderne et pourrait aussi augmenter sensiblement la charge érotique déjà perceptible dans le film original… Le casting a beaucoup d’allure : Jeon Do-Yeon ( prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans Secret Sunshine), Lee Jeong-Jae (Over the Rainbow) et Seo Woo (Paju).

Le second cinéaste coréen en lice est justement celui-là qui permit à Jeon Do-yeon de remporter un prix à Cannes. Lee Chang-dong (Peppermint Candy, Oasis et Secret Sunshine) est sans doute un des plus grands réalisateurs actuels. Poetry racontera l’histoire d’une femme au crépuscule de sa vie.

Autre cinéaste majeur de la jeune génération, le thaïlandais Apichatpong Weerasethakul a déjà reçu à Cannes le prix du Jury en 2004 pour Syndrom and a century. Son nouveau film, Loong Boonmee raeleuk chaat (on attend un titre international) est le prolongement du court-métrage A Letter to Uncle Boonmee que les visiteurs du festival Hors Piste au Centre Pompidou ont eu l’occasion de découvrir en février dernier.

Hors compétition


Si le cinéma américain est pour le moment très discret pour ce qui est de la compétition, le contingent est augmenté par les films présentés hors concours, et qui garantissent des montées des marches conformes aux attentes de ceux qui ne voient en Cannes que l’image des paillettes et des stars et starlettes.

Comme aux occasions de Match Point (2005) et Vicky Cristina Barcelona (2008), Woody Allen réserve la primeur de l’avant-première de son nouveau film (You Will Meet a Tall Dark Stranger) à Cannes, tout en refusant obstinément de prendre part à la compète’. Le film offrira l’opportunité de revoir sur grand écran la divinement belle Freida Pinto, jeune actrice indienne révélée par Danny Boyle l’année dernière avec Slumdog Millionnaire. Freida sera particulièrement bien entourée grâce à Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Josh Brolin et Naomi Watts, comme quoi Woody aime toujours autant les blondes et sait faire sans Scarlett.
Naomi Watts s’était faite connaître à Cannes en 2001 via Mulholland Drive de David Lynch.

Qu’il soit un cinéaste très inégal n’empêche pas Oliver Stone de scruter toujours avec une relative attention les grands déséquilibres qui bouleversent à intervalles réguliers la puissance Etats-uniennes. En épinglant Wall Street en 1987, Stone livrait un film symptomatique des années Reagan et des premières grandes dérives financières qui ont accompagnées le mandat de l’ancien président US. L’argent ne dors jamais va permettre à Oliver Stone d’offrir sa vision de la crise financière et économique qui a fortement impactée le monde depuis plus d’un an. On retrouvera Gordon Grekko (Michael Douglas) dès sa sortie de prison, prêt à léguer son héritage à une nouvelle génération de traders pas moins avide qu’il ne l’a été. Le casting d’hier (Douglas et Charlie Sheen dans le rôle de son fidèle associé) se mélange à celui d’aujourd’hui, le cabotin Shia Labeouf et la charmante Carey Mulligan (Une Education) pour jouer la fille de Grekko. Susan Sarandon, Josh Brolin (encore), Franck Langella, Eli Wallach complètent un casting impressionnant.

La femme fatale de ce festival sera sans doute Tamara Drewe, l’héroïne éponyme du nouveau film de Stephen Frears. Le cinéaste anglais des Liaisons dangereuses et de Chéri revient peut-être à un univers moderne mais son travail risque quand même de s’inscrire dans la continuité de ces films là en élargissant son spectre des jeux de séductions et de passions, mesquins et redoutables, qu’il maîtrise à merveille. Tamara Drewe est une starlette londonienne d’aujourd’hui qui revient dans sa petite ville natale qu’elle va consumer à sa manière par sa beauté provocante. Le personnage est incarné par Gemma Arteton, actuellement à l’affiche dans un rôle négligeable du désastreux Choc des Titans, mais que l’on a aussi vue dans Casino Royal, Rock’n Rolla et Good Morning England.

Séances de minuit

Après Smiley Face (Quinzaine 2007), parenthèse légère et inoffensive réalisée juste après son chef d’oeuvre Mysterious Skin, le cinéaste indépendant américain mélancolico-trash Gregg Araki revient à Cannes avec Kaboom. Le film devrait être dans la lignée de Smiley Face, une comédie d’horreur sexuellement décomplexée ou une jeune femme, après avoir avalé quelques space cakes (encore), se retrouve persuadée d’avoir assisté au meurtre d’une femme étrange. Araki avait dirigé Chiara Mastroianni dans Nowhere et met cette fois en scène une autre actrice française, Roxane Mesquina (A ma soeur, Une Vieille maîtresse de Catherine Breillat). Egalement au casting : Juno Temple (Reviens-moi, Mr. Nobody, Greenberg), Kelly Lynch (Drugstor Cowboy), Thomas Dekker (From Within, la série Sarah Connor Chronicles, et le remake à venir des Griffes de la nuit) etc.

Scénariste pour Dominik Moll et Cédric Kahn, Gilles Marchand est également l’auteur d’un premier long-métrage présenté à Cannes en compétition en 2003, Qui a tué Bambi ? Avec L’Autre monde, Gilles Marchand réalise un thriller en immersion dans l’univers virtuel des jeux en réseaux. Louise Bourgoin, actuellement à l’affiche de la dernière bessonerie Adèle Blanc-sec, sera en tête de gondole d’un casting jeune et intéressant (Grégoire Leprince-Ringuet, Pauline Etienne, Melvil Poupaud).

Séances spéciales


La plupart des films en séances spéciales sont documentaires et politiques.

La crise financière ne sera pas seulement auscultée sous l’oeil d’Oliver Stone, mais aussi à travers le doc de l’américain Charlie Ferguson, dans Inside Job.
Le documentariste chilien Patricio Guzman (La Bataille du Chili, Le Cas Pinochet, Salvador Allende) explorera lui l’identité chilienne actuelle dans son nouveau film intitulé Nostalgie de la lumière.
La comédienne humoristique italienne Sabina Guzzanti, après sa charge contre la main-mise berlusconienne sur les médias transalpins dans Viva Zapatero !, reviendra elle sur le tremblement de terre de L’Aquila dans les Abruzzes il y a tout juste un an, avec Draquila, L’Italia che trema.
Carlos Diegues évoquera lui les bidonvilles de Rio de Janeiro dans Cinco Favelas por nos mesmos.
Sophie Fiennes , après avoir travaillé avec le philosophe Slavov Zizek pour The Pervet’s guide to cinema (2006) et réalisé un documentaire sur la chanteuse et actrice Grace Jones (Grace Jones, The musical of my life), s’interessera au travail excentrique de l’architecte allemand Anselm Kiefer – notamment les tours dégingandées de la Ribotte à Barjac – avec Over your cities grass will grow.

Deux fictions seront également présentées en Séances spéciales : Abel, le premier film de cinéaste de l’acteur mexicain Diego Luna (Y tu mama tambien, Mister Lonely, Harvey Milk), lequel a été projeté à Sundance en janvier dernier ; et aussi Chantrapas de Otar Iosseliani (Adieu, plancher des vaches en 1999), à propos d’un artiste Géorgien victime de la censure. Le cinéaste burlesque français Pierre Etaix y fait une apparition.

Benoît Thevenin


Line up complet (mis à jour le 23/04)

Film d’Ouverture :

Robin des bois de Ridley Scott ( USA ) 2h11 H.C

Compétition :

Tournée de Mathieu Amalric ( France ) 1h51
Des Homme et des dieux de Xavier Beauvois ( 2h00 )
Hors la loi de Rachid Bouchareb ( Algérie ) 2h11
Biutiful de Alejandro Gonzalez Inarritu ( Mexique ) 2h18
Un Homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun ( Tchad ) 1h40
The Housemaid de Im Sangsoo ( Corée du sud ) 1h46
Copie Conforme de Abbas Kiarostami ( Iran/Italie ) 1h46
Outrage de Takeshi Kitano ( Japon ) 2h00
Poetry de Lee Chang-dong ( Corée du sud ) 2h15
Another Year de Mike Leigh ( Angleterre ) 2h09
Fair Game de Doug Liman ( Etats-Unis ) 1h44
Mon Bonheur de Sergei Loznitsa ( Ukraine ) 1h50
La Nostra Vita de Daniele Luchetti ( Italie ) 1h33
Soleil Trompeur 2 de Nikita Mikhalkov ( Russie ) 2h21
La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier ( France ) 2h15
Loong Boonmee Raleuk Chaat de Apichatpong Weerasethakul ( Thaïlande ) 1h30
Tender Son – The Frankenstein Project de Kornel Mundruczo (Hongrie) 1h58
Chongking Blues de Wang Xiaoshuai (Chine) 1h45

Hors compétition

You will meet a tall dark stranger de Woody Allen ( Etats-Unis ) 1h38
Tamara Drewe de Stephen Frears ( Angleterre ) 1h49
Wall Street 2 – L’argent de dort jamais de Oliver Stone ( Etats-Unis ) 2h16

Séances de minuit

Kaboom de Gregg Araki ( Etats-unis )
L’Autre monde de Gilles Marchand ( France ) 1h40

Séances spéciales

Carlos d’Olivier Assayas (France) 5h30
The Autobiography of Nicolae Ceaucescu de Andrei Ujica (Roumanie) 3h00
Countdown to zero de Lucy Walker (Etats-Unis) 1h20
5x Favelas por nos mesmos de Carlos Diegues (Brésil) 1h36
Inside Job de Charles Ferguson (Etats-Unis) 2h00
Over your cities grass will grow de Sophie Fiennes (France) 1h40
Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman (Chili) 1h40
Draguila – L’Italia che trema de Sabina Guzzanti ( Italie ) 1h30
Chantrapas de Otar Iosseliani (Géorgie) 2h05
Abel de Diego Luna ( Mexique ) 1h20

Un Certain regard

Blue Valentine de Derek Cianfrance (Etats-Unis) 1h34
Angelica de Manoel De Oliveira ( Portugal ) 1h34
Les Amours imaginaires de Xavier Dolan ( Canada/Québec ) 1h35
Los Labios de Ivan Fund et Santiago Loza (Argentine) 1h40
Simon Werner a disparu… de Fabrice Gobert (France) 1h27
Film Socialisme de Jean-Luc Godard ( Suisse/France ) 1h41
Unter dir die stadt de Chistoph Hochhäusler ( Allemagne ) 1h45
Rebecca H. de Lodge Kerrigan (Etats-Unis) 1h15
Adrienn Pal de Agnes Kocsis ( Hongrie ) 2h16
Udaan de Vikramaditya Motwane (Inde) 2h18
Mardi, après Noël de Radu Muntean ( Roumanie ) 1h39
Chatroom de Hideo Nakata ( Japon ) 1h37
Aurora de Christi Puiu ( Roumanie ) 2h59
Ha Ha Ha de Hong Sangsoo ( Corée du sud ) 1h56
La Vie avant tout de Olivier Schmitz (Afrique du sud) 1h40
Octobre de Daniel et Diego Vega (Perou) 1h23
R U There de David Verbeek (Taïwan) 1h27
I wish I knew de Jia Zhang-ke (Chine) 2h05
Carancho de Pablo Trapero (Argentine) 1h47

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