Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu (2005)

va, vis et deviens

Ce que l’on retiendra de Va, vis et deviens, c’est d’abord sa profonde humanité. S’il y a des excès, des facilités comme cette utilisation maladroite de la musique qui rend certaines scènes trop larmoyantes, en grossis le trait alors que c’est inutile… ce qui se dégage en premier lieu c’est cette générosité.  Car ce qu’il y a de certain, c’est que cette histoire ne manque pas de sensibilité, de cœur, d’amour, d’espoir.

Mais à trop vouloir romancer, à trop vouloir gonfler nos cœurs, le film se trouve dépossédé de son étincelle. Pourtant, que ce film est beau ! Il est presque indécent de faire la fine bouche tant Mihaileanu à eu de courage pour mener cet ambitieux projet.

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Son regard est sans grande concession, il n’épargne pas la société Israélienne, il n’edulcolore pas son propos. Mihaileanu capte la vie, les émotions, nous les transmets, nous touche. Va vis et deviens se ressent d’abord. On est forcément autrement dans nos têtes au sortir de la salle qu’en y rentrant.

On regrette juste des écueils dans lequel Mihaileanu met les deux pieds : la tendre histoire d’amour, le bébé etc. Qu’importe en fait, car Va, vis et deviens et d’abord un message d’espoir. Mihaileanu nous aide à aimer nos vies, à apprécier ce que l’on a.

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Il y a ces petites piques presque subliminales comme cette voix d’un parisien qui dit en substance « Moi aussi je suis un déraciné. Quand je suis arrivé de Roanne à Paris, ça été le choc« . Mihaileanu prend un parti pris d’observateur, son récit ne porte aucun vrai jugement et c’est bien cette objectivité, cette impartialité qui font que le film touche juste, au plus profond de nous.

Les maladresses sont finalement insignifiantes. La générosité qui émane du film l’emporte. Il faut aller le voir. Après, sûrement ce film vous hantera longtemps même si, indubitablement, il manque a ce film le petit quelque chose qu’il le rendrait incontournable.

Benoît Thevenin


Va, vis et deviens – Note pour ce film :

Sortie française le 30 mai 2005

Lire aussi :

  1. Boogie de Radu Muntean (2008)
  2. The Constant Gardener de Fernando Meirelles (2005)
  3. The Island de Michael Bay (2005)
  4. La Vie Aquatique (The Life aquatic) de Wes Anderson (2005)
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