A Deriva de Heitor Dhalia (2009)

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Un petit film au charme simple qui n’a comme seule originalité que la présence au casting de Vincent Cassel malgré l’obstacle présumé de la langue portugaise.

Une maison au bord d’une plage brésilienne. Mathias (Vincent Cassel), écrivain franco-brésilien, vit avec son épouse Clarice et ses trois filles une existence routinière apparemment parfaite. Filipa (Laura Neiva), l’ainée de ses filles (14 ans), commence à s’ouvrir aux garçons en même temps qu’elle découvre que le père qu’elle chérit tant entretient une relation secrète avec une jeune américaine quelque peu secrète (Camilla Belle).

Heithor Dhalia réalise là son troisième film bien qu’on ne le découvre que maintenant, à la faveur de la présentation à Cannes d’A Deriva. Le réalisateur s’offre un casting international avec Vincent Cassel et Camilla Belle mais ne fait pas pour autant de concessions sur le langage. Ce film brésilien est bien en langue portugaise, ce qui nous incite donc à découvrir une autre facette du talent de Vincent Cassel, plutôt à l’aise dans la maîtrise de la langue.

Si son personnage est central, la véritable héroïne est plutôt Filipa. C’est à travers elle que l’histoire est racontée. Laura Leto incarne là son premier rôle à l’écran et elle nous ravit par sa beautée et sa fraîcheur. Le film sent bon le sable chaud. On est caressé par la douceur du soleil et en parfait macho, on constate sans déplaisir que le personnage joué par Vincent Cassel n’est quasiment exclusivement qu’entouré de jeunes filles et jeunes femmes à la peau douce et en maillot de bain.

A Deriva a ses charmes, au delà des belles figures féminines, et se regarde sans déplaisir. Le film n’est pourtant pas vraiment passionnant et n’a aucune originalité. La jeune héroïne commence son entrée dans un monde adulte qu’elle n’entrevoit encore qu’a travers ses yeux d’adolescente encore très naïve. Elle apprend cependant très vite, notamment à user de ses charmes pour manipuler les garçons. La naïveté de la jeune héroïne contamine quand même le film dans son ensemble. Manifestement, Heithor Dhalia ne souhaite pas nous convier sur un autre terrain, il entretient cette impression douce et inoffensive d’un film qui aurait pu dériver lentement sur des sentiers plus tendancieux, voir malsains. Il n’en est rien.

Quant à Camilla Belle – la fameuse Camilla de la pub Nespresso avec Clooney – elle doit se contenter d’un rôle anecdotique, avec seulement une ou deux répliques sans fond. Elle hante le film de sa présence, mais elle ne fait que passer, littéralement, dans quelques plans. Il ne faut surtout pas croire qu’elle tient le haut de l’affiche comme on tente apparemment de nous le faire croire. Le film se joue intégralement entre le père (Vincent Cassel), la mère (Débora Bloch) et la fille (Laura Neiva).

Benoît Thevenin


A Deriva – Note pour ce film :

Sortie française le 9 septembre 2009

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Aucun commentaire sur “A Deriva de Heitor Dhalia (2009)”

  1. seusuperego dit :

    Je suis une grande fan de Heitor, mais « A Deriva » je n’ai vu pas encore.

    Les outres deux sont fabuleux, a ma opinion. Je recommande « Nina »

    Désolé pour mon français. C’est bizarre, je sais.

  2. Benoît Thevenin dit :

    Ton français est très correct :) Et merci pour le conseil ;). Je n’ai vu aucun autre film de Heithor Dhalia mais je tenterai de voir « Nina »

  3. seusuperego dit :

    Vraiment?

    =]

  4. Benoît Thevenin dit :

    J’ai réussi à te comprendre en tous les cas 😉

    Je te donne la correction, tu verras par toi-même :)

    « Je suis une grande fan de Heitor, mais “A Deriva” je ne l’ai pas vu encore.

    Les deux autres sont fabuleux, à mon avis. Je recommande “Nina”

    Désolé pour mon français. C’est bizarre, je sais. »

    –> tu vois, je n’ai pas corrigé grand chose 😉

    à bientôt
    Benoît

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