Norwegian Ninja (Kommandør Treholt & ninjatroppen) de Thomas Cappelen Malling (2011)

Tout film avec le mot « Ninja » dans le titre laisse craindre le pire, ou bien peut augurer du meilleur si on est amateur de nanar…

Norwegian Ninja est un film à la fois ultra ambitieux, et un délire absurde et bordélique à l’humour très référencé. Sans doute vaut-il mieux être norvégien pour apprécier complètement ce qu’il est préférable de prendre au dix millième degré.

Le film mêle action, espionnage, satire politique, dérision constante, bêtise décomplexée et assumée, pour un tout qui trouve sa source dans des faits réels ! Pendant la Guerre froide, le Kommandor Treholt ((super)-héros du film), est le leader de la ninjatroppen, une unité d’élite au service de Sa Majesté le roi de Norvège qui sauvera le pays de la menace communiste en 1984.

Norwegian Ninja commence sur les chapeaux de roues, avec un humour improbable qui fonctionne au moins le temps du premier quart d’heure. Rapidement, le rythme s’essouffle, le récit part dans tous les sens, et non seulement on rit de moins en moins, mais on y comprend plus grand chose non plus.

Le film est un OFNI, tour à tour réjouissant puis épuisant, constamment inventif, dans la mise en scène comme dans les gags, et qui bénéficie d’une bande-originale absolument géniale !

Norwegian Ninja ne dure qu’1h15 mais donne l’impression de faire trois fois plus tant le mélange des genres, l’entremêlement des intrigues sont riches et foisonnant. Au final, on reste totalement perplexe, déboussolé, sans trop savoir dans le fond ce qu’il y a vraiment à sauver. Norwegian Ninja est un What the fuck movie, et ne ressemble à rien de connu. Cela dit on l’avoue : on a certainement pas tout compris, voir pas grand chose, mais on a quand même pris notre pied devant ce grand n’importe quoi !

Benoît Thevenin

Norwegian Ninja ***

Lire aussi :

  1. Soi Cowboy de Thomas Clay (2008)
  2. There will be blood de Paul Thomas Anderson (2008)
  3. La Chasse (Jagten) de Thomas Vintenberg (2012)
  4. Polisse de Maïwenn (2011)
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