La documentariste néerlandaise Marjoleine Boonstra réalise avec Kurai, Kurai son premier long-métrage de fiction. Tourné dans les paysages aride et désertiques du Kirghizstan, ce film portant comme sous-titre « Tales on the wind » (c’est à dire Les Contes du vent), fait s’entrecroiser plusieurs récits à forte dimensions symboliques, sinon mythologiques.
La cinéaste livre un film avec peu de dialogues et qui est surtout pictural. Le décor des plaines kirghiz et des montagnes en arrière-plan, s’y prête largement. Pour autant, Marjoleine Boonstra ne profite guère des perspectives grandes ouvertes, des espaces qui s’offrent aux regard, pour déployer vraiment sa mise en scène. Le vent souffle, balaie les kurais (des buissons épineux) de long en large de cette vaste plaine, mais la caméra est loin de donner une impression légère et aérienne. On a au contraire le sentiment d’une caméra lourde, peu mobile, réduite à son emploi le plus simple et qui ne s’accorde que partiellement aux promesses du synopsis.
Le film est court, transmet un message simple et noble (pour être libre et heureux, il faut savoir vers ou l’on va et se laisser par le vent (autrement dit, prendre la vie comme elle s’offre à soi), et propose des images exotiques et donc dépaysante. C’est très exactement là les caractéristiques du « word cinéma » le plus banal et le plus inoffensif. Kurai, Kurai ne propose hélas rien de plus.
B.T
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J’aime bien la manière dont tu abordes tes critiques. ça me rappelle une certaine bonne période de la critique ciné en France
Tu devrais annoncer tes posts de blog sur ton compte instagram. ça ferait un bon relais pour le suivre.
Très bonne journée.