Le Gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang (2009)

Pour sa sortie dans les salles françaises, « Le Gruffalo » (27 minutes) est accompagné de trois petits courts-métrage avec une thématique commune à chacun des films du programme : les peurs enfantines.

Nommé aux Oscars 2011 pour la statuette du meilleur court-métrage d’animation, Le Gruffalo est à l’origine un album jeunesse qui connut un immense succès éditorial en Grande-Bretagne lors de sa publication en 1999 (le livre a été édité en France par Gallimard Jeunesse en 2002).

L’adaptation en dessin-animé par les allemands Jakob Schuh et Max Lang, parfaitement fidèle à la structure du récit originel, est portée par l’actrice Helena Bonham-Carter (Zabou Breitman dans la version française). L’épouse de Tim Burton prête sa voix à la narratrice de ce joli conte pour enfant, une maman écureuil qui répond à la demande de ses enfants de leur raconter une histoire de monstre… ou alors de souris.

Une malicieuse petite souris se promène seule dans les allées très, très sombre – dit la maman – d’une forêt. Elle rencontre d’abord un renard, puis un hibou, et encore un serpent, qui chacun aimerait bien faire d’elle leur repas. Loin de se laisser impressionnée, la petite souris fait le portrait d’un monstre terrifiant avec qui elle aurait rendez-vous :  le Gruffalo. Les prédateurs, inquiets d’être confrontés à la créature, renoncent à leur projet. Pauvres animaux, « ils devraient savoir qu’un gruffalo, ça n’existe pas ! ». La petite souris peut alors poursuivre son chemin jusqu’à… jusqu’à ce qu’elle se retrouve face à l’immense et affreux gruffalo ! Va t’elle cette fois se sortir de ce mauvais pas ?

Les réalisateurs ont opté pour une animation par ordinateurs 3D. La modélisation de certains personnages ressemble pour certains, à s’y méprendre presque, à des héros d’autres productions : la petite souris convoque le souvenir de Stuart Little, le hibou semble s’être échappé du Royaume de Ga’Hoole et le gruffalo lui-même, si l’on se force un peu, à un petit air de Shrek.

Ca n’a aucune incidence sur la qualité du film, charmante et amusante petite histoire, qui plaira aux parents et enseignera aux enfants qu’avec un peu de roublardise, on peut triompher des pires situations.

Les autres courts-métrages s’inscrivent dans le même registre des petites terreurs enfantines.

Pierre et le dragon épinard

Dans Pierre et le Dragon Epinard (4 min) de la Vésulienne Hélène Tragesser, un enfant affronte… son assiette d’épinards. Il les aime si peu qu’il se figure les épinards en train de se transformer en un impressionnant dragon. Pierre va trouver l’astuce imparable pour venir à bout, en preu chevalier qu’il est, à la fois du dragon et du plat d’épinards…

Loup y es-tu ? (10 min) est un petit film slovaque réalisé par Vanda Raymanova dans lequel deux petits garçons se construisent une maison improbable pour se protéger du loup qui les terrifie.

Enfin, Mon monstre et moi (3 min) de la suissesse Claudia Röthlin confronte une fillette à sa peur des monstres qu’elle voit jusque sous son lit. Comme dans les autres films du programme, elle trouvera comment vaincre ses démons. Peut-être le film le plus attendrissant de tous, même si chacun a véritablement beaucoup de charme.

Benoît Thevenin

DVD disponible dans les bacs et sur la boutique en ligne des Films du Préau : www.lesfilmsdupreau.com :

  • Le film Le Gruffalo (27 minutes) dans sa version originale sous-titrée + version française doublée par Zabou Breitman
  • Bonus DVD : Making of du film + galerie de photos + fiche pédagogique à imprimer pour les professeurs
  • Un livret d’activité pour jouer en famille tout en s’initiant à l’anglais

NB. A noter que les 3 courts-métrages qui accompagnaient le film à sa sortie salle ne sont pas compris dans ce DVD

Le Gruffalo ***1/2

Lire aussi :

  1. Inside (From within) de Phedon Papamichael Jr. (2009)
  2. Des vies sans valeur (İncir Çekirdeği) de Selda Çiçek (2009)
  3. Independencia de Raya Martin (2009)
  4. Nuits d’ivresse printanière (Spring Fever/Chun feng chen zui de ye wan) de Lou Ye (2009)
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