Epitaph (Gidam) de Jung Bum-Sik et Jung Sik (2007)


Une histoire de fantômes coréens, ou les morts marient leurs âmes avec les vivants, ou les fantômes font « bou ». Vraiment rien d’original. Au contraire, tous les codes des films d’horreurs asiatiques sont soigneusement régurgités ici. Les frères Jung, anciens assistants de Park Chan-Wok (sur Old Boy entre autres) nous proposent un film a l’ambition artistique très affirmée mais au contenu complètement vide. Le premier plan, avec des infirmiers en train d’ouvrir le crâne d’un patient donne quand même la tendance d’un film assez volontaire dans sa représentation de la violence. Cela ne cache pas les nombreuses faiblesses d’une oeuvre qui fait plus souvent sourire que peur : un scénario assez baroque qui multiplie fausses pistes et faux semblant pour mieux perdre les spectateurs ; une utilisation assez pathétique de la musique composée par Bernard Herrman dans Psychose, une jeune comédienne à côté de la plaque qui n’inspire que très peu la peur. Il y a de quoi être dubitatif.

Dans Epitaph, on est pas très loin de Deux soeurs, mais il y avait dans ce dernier une réelle atmosphère oppressante. Epitaph ne restera sûrement pas dans les annales. Il ne s’agit là que d’un film publicitaire, à comprendre par là qu’il s’agit d’un simple catalogue d’images. Pour le reste, les cinéastes nous ennuient a force de surligner et répéter certaines clés du film, notamment la conclusion, assez ridicule en soi. A éviter.

Benoît Thevenin


Epitaph – Note pour ce film :

Lire aussi :

  1. Shrooms de Paddy Breathnach (2007)
  2. Couleur de peau : miel de Jung et Laurent Boileau (2012)
  3. L’Orphelinat (El Orfanato) de Juan Antonio Bayona (2007)
  4. Big Man Japan (Dai Nipponjin) de Hitoshi Matsumoto (2007)
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