Le Bon, la brute et le cinglé (Joheunnom nabbeunnom isanghannom) de Kim Jee-Woon (2008)

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Une relecture parodique et foutraque des films de Sergio Leone… C’était à s’en douter étant donné le titre clairement allusif du film. Le Bon, La brute et le Cinglé ressemble en fait à western-spaghetti dynamité par le style Tarantino. Kim Jee-Woon avait déjà prouvé sa virtuosité de metteur en scène, en particulier avec Bittersweet Life, polar explosif, romantique et débridé.

Le nouveau film du cinéaste est clairement dans cette lignée là, toujours aussi fou, toujours aussi rythmé et stylé. Kim Jee-Woon à parfaitement digéré les références pop’ qu’il nous impose. Le rapport avec Tarantino est évident, et autant Kim Jee-Woon ne semble pas avoir grand chose à lui envier, autant Tarantino lui-même est sans doute fier de son brillant élève.

Comme un clin d’oeil définitif envers le réalisateur culte de Pulp Fiction, cette réutilisation de la chanson de Santa Esmeralda, Don’t let me misunderstood, déjà entendue dans Kill Bill. La chanson est le véritable hymne du film. Don’t let me misunderstood rythme le film dans son ensemble et sans pourtant susciter l’overdose. Au contraire, et s’en devient obsédant sans que l’on le regrette. Mais Le Bon, la Brute et le Cinglé, souffre de sa longueur et finit pas s’essouffler. C’est dommage, évidemment, mais on en prend quand même plein dans la face et c’est purement jouissif.

D’ici à la fin de l’année, il n’y aura plus de film autant exhaltant. On se mouille assez peu puisqu’il reste peu de jours avant la Saint-Sylvestre. Quoique, dans un autre registre Tarantinesque, Kim-Jee Woon devra se mesurer, précisément le 31/12, à la sortie d’Il Divo, le portrait par Paolo Sorrentino du sénateur italien Giullio Andreotti. Et si le cinéaste gagne son duel face au transalpin, c’est parce qu’il se contente d’être un divertissement. En tous cas Tarantino, encore jeune cinéaste (45 ans), a manifestement imposé sa patte et fait déjà pas mal d’émules.

B.T


Le Bon, la brute et le cinglé – Note pour ce film :
Sortie française le 17 décembre 2008


Lire aussi :

  1. Johnny Mad Dog de Jean-Stéphane Sauvaire (2008)
  2. La Cité des Hommes (Cidade dos homens) de Paulo Morelli (2008)
  3. Tulpan de Sergey Dvortsevoy (2008)
  4. The Wrestler de Darren Aronofsky (2008)
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