Elève libre de Joachim Lafosse (2008)

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Après Douches Froides (Anthony Cordier, 2005) et Naissance des pieuvres (Céline Sciamma, 2007), éveil de la sexualité et sport se mêlent encore dans le nouveau film de Joachim Lafosse.
L’année dernière nous découvrions enfin Joachim Lafosse à travers Nue Propriété, un drame intense servit par un trio d’acteurs génial : Isabelle Huppert, Jérémie et Yannick Rénier. Yannick est encore de l’aventure pour Elève Libre, audacieux portrait d’un adolescent en plein éveil sexuel.
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Jonas à 16 ans. Il vit un énième échec scolaire, pense pouvoir tout miser sur le tennis mais échoue. Ses parents, divorcés, le délaissent : son père n’a pas la garde et sa mère préfère jouir loin et sans entrave de sa liberté affective avec des playboys italiens. Jonas se prépare en candidat libre pour ce qui doit être l’équivalent belge du brevet des collèges en France. Un groupe d’amis, tous trentenaires, décident de l’aider en lui donnant des cours privés.
Jusqu’ici tout va bien, sauf que très vite le film glisse sur une pente dangereuse. Les amis adultes de Jonas le questionnent sur sa vie amoureuse et sexuelle et commencent à lui donner des conseils. Jonas à une petite amie de son âge avec qui tout se passe bien mais cette relation va vite être compromise par le rapport qu’entretien Jonas avec ses aînés.

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Les discussions récurrentes qu’il a avec eux sont surréalistes. Le spectateur du film ne sait pas trop comment considérer celà, d’où un malaise savamment entretenu, sans aucune provocation, juste par des échanges verbaux absolument incroyables. Le rapport de force n’existe pas, Jonas est influençable et c’est ce jeux là auquel « le trio d’amis » se livre de manière décomplexée et troublante.
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Troublant, Elève libre l’est donc. Les adultes du film manipulent autant Jonas que Joachim Lafosse joue avec les pensées de ses spectateurs. Elève libre sera fatalement détestable pour un certain nombre de personne mais il ne faut pas faire de faux procès au cinéaste. Sa réflexion est brillante et déstabilisante. Vous rirez jaunes.

Benoît Thevenin


Elève libre – Note pour ce film :
Sortie française le 4 février 2009

Lire aussi :

  1. A perdre la raison de Joachim Lafosse (2012)
  2. Now Showing de Raya Martin (2008)
  3. Le Bon, la brute et le cinglé (Joheunnom nabbeunnom isanghannom) de Kim Jee-Woon (2008)
  4. Happy Sweden (De Ofrivilliga) de Ruben Östlund (2008)
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3 commentaires sur “Elève libre de Joachim Lafosse (2008)”

  1. Foxart dit :

    Voila un pitch et une critique alléchante !
    Je sens que ça va me plaire !

  2. Foxart dit :

    J’en sors… très secoué…
    Je ne m’attendais pas à l’être autant.
    J’ai adoré le film… et détesté en même temps, c’est un mélange rare… et cher !

  3. coming soonn dit :

    un film qui ne laisse pas insensible. Je l’ai trouvé très bien filmé et très bien joué.

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