Dans un bidonville coréen aux pieds des tours luxueuses d’une ville prospère, une famille tente de s’en sortir. Le chef de cette famille est veuf et a à sa charge ses quatre enfants ainsi que sa maman sénile. L’ainé de ses enfants est un petit truand à la solde de mafiosos qui cherchent à déloger les résidents du bidonville pour mieux construire des bâtiments rentables derrière. La fille, autant belle que muette, reste confinée à la maison pour faire à manger. Les deux autres fils sont les espoirs de la famille : l’un récolte les meilleurs notes à l’école et commence en plus à flirter avec la plus belle – et riche – fille du lycée. Le cadet est lui particulièrement doué pour la musique, nous fait-on croire, et pourrait donc tracer sa voie dans ce domaine là… Quant au père, pour revenir à lui, il est un syndicaliste de la première heure engagé dans le combat de trop…
Le paragraphe ci-dessous suffit à prendre la mesure du genre de film auquel nous avons a faire. Les personnages sont on-ne-peut-plus caricaturaux et les acteurs les incarnant sont tous plutôt mauvais, la caricarure ne les aidant de toute façon pas. Where are you going ? est simplement un drame misérabiliste comme on en voit rarement, du genre qui ne nous épargne aucun écueil dramatique ou alors pas grand chose… Ceux qui s’agacent des drames Eastwoodien et notamment le dernier Au-delà, en seraient servi pour leur frais tant c’est là gratiné. La morale chrétienne qui conclut l’ouvrage, c’est même un peu le pompon.
Produit en 2009, le film – le premier long réalisé par Park Chur-woong – n’a toujours pas été distribué en Corée à ce jour. On peut y voir là comme un signe… C’est dommage, car les bonnes intentions sont palpables et la mise en scène est soignée. Sauf que ça ne suffit pas à élever le résultat d’ensemble.
Benoît Thevenin
Where are you going ? – Note pour ce film :
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